Founder Mode : Les PDG en Mode Super-Héros

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Founder Mode : Les PDG en Mode Super-Héros

Vous connaissez le « Founder Mode« ? Ce fameux état d’esprit qui transforme certains PDG en véritables super-héros… du moins dans leur tête. C’est cette obsession du fondateur pour son entreprise, à tel point qu’il en devient le Superman de l’open space. Mais au lieu de sauver la planète, il sauve des PowerPoints, des plans marketing et la santé de son entreprise.

Bref, on est loin des collants et de la cape, mais la mission est tout aussi prenante.

Bienvenue dans l’univers du Founder Mode, là où le multitâche est un superpouvoir et les nuits de sommeil… une légende urbaine.

Homme mûr en chemise et cravate discutant avec son équipe lors d'une réunion, illustrant l'engagement et l'implication des PDG en "Founder Mode"

Un PDG en « Founder Mode » en pleine réunion, une illustration de l’implication intense des fondateurs pour guider leurs équipes vers le succès. (Crédit photo : vm de Getty Images Signature)

Qu’est-ce que le « Founder Mode » ?

Pour ceux qui ne connaissent pas (encore) les mystères du monde entrepreneurial, le « Founder Mode » se résume simplement : c’est quand un fondateur est tellement investi dans son entreprise qu’il en devient omniprésent. Il a ses doigts dans tous les pots de confiture, observe tout, commente tout et optimise chaque détail. Le « Founder Mode » est une sorte de nirvana pour certains PDG, une position de contrôle ultime où ils ont l’impression d’être le maître de chaque variable dans l’équation de leur entreprise. Paul Graham, gourou de la Silicon Valley, en a fait tout un essai, et depuis, toutes les start-ups ne jurent que par ça.

Les super-pouvoirs du fondateur en mode « Founder Mode »

Alors, que se passe-t-il quand le PDG entre en Founder Mode ? Voici un aperçu des super-pouvoirs qu’il acquiert (ou du moins, qu’il pense avoir) :

  • Vision de lynx : Là où la plupart des employés voient des obstacles ou des procédures, lui, il voit des opportunités incroyables, des trésors cachés et des stratégies révolutionnaires.
  • Adaptabilité de caméléon : Le PDG en mode « Founder » change de rôle plus vite que de chemise. Un matin, il est chef de produit, l’après-midi, il devient chef de projet, et le soir, il gère la relation client. Un vrai caméléon. (comme nous petits entrepreneurs que nous sommes)
  • Obsession client niveau stalker : Il connaît tellement bien ses clients qu’il pourrait leur envoyer des cartes d’anniversaire. Ce n’est plus du marketing, c’est presque de l’espionnage.

Pourquoi tout le monde en parle ?

Depuis que Paul Graham a mis ce concept sur le tapis, c’est un peu comme si la Silicon Valley avait découvert la pierre philosophale de l’entrepreneuriat. Désormais, pour réussir, il faut être dans le Founder Mode. Si tu n’es pas en Founder Mode, tu es presque un paria, un PDG de seconde zone. Être fondateur, c’est bien, mais être fondateur en Founder Mode, c’est la consécration.

Les pour et les contre du « Founder Mode »

Comme tout superpouvoir, le Founder Mode a ses adeptes et ses détracteurs.

  • Les pros : « C’est la seule façon de vraiment réussir ! » vous diront les fondateurs en transe. Selon eux, cette implication totale est la garantie d’un succès entrepreneurial. Contrôle, vision et exécution parfaite : que demander de plus ?
  • Les sceptiques : « Euh… Et le micromanagement, ça vous parle ? » murmureront ceux qui voient le Founder Mode comme une porte ouverte vers le burnout et l’étouffement des équipes.

À quoi ressemble une journée en « Founder Mode » ?

Être en Founder Mode, ce n’est pas juste un concept : c’est un marathon quotidien, une course sans fin où chaque minute compte. Voici un aperçu du planning d’un PDG en plein Founder Mode :

  1. Petit-déjeuner avec l’équipe de développement, pour s’assurer que tout est en ordre.
  2. Déjeuner avec les nouveaux clients, histoire de sceller un deal ou deux entre la salade et le dessert.
  3. Goûter avec le service marketing pour brainstormer sur la prochaine campagne.
  4. Dîner ? Oubliez ça. Il est déjà en réunion avec le service après-vente.

Les limites du « Founder Mode »

Comme tout super-héros, le PDG en Founder Mode a ses limites. Et non, ce n’est pas parce que vous vous croyez invincible que vous l’êtes réellement.

  • Burnout : À force de courir partout, de vouloir tout gérer et de jongler entre mille tâches, le fondateur finit par s’épuiser.
  • Micromanagement : Vouloir être partout, c’est bien, mais cela peut vite tourner au contrôle excessif, étouffant la créativité et l’autonomie des équipes.
  • Perte de vision : À force d’être sur tous les fronts, il arrive un moment où le PDG ne voit plus la forêt derrière les arbres. Les détails l’absorbent, et la vision d’ensemble se floute.

Founder Mode : Génie ou folie ?

Alors, est-ce que le Founder Mode est vraiment l’ultime secret du succès ? Pas si sûr. Comme pour toute bonne chose, l’excès peut tuer. Oui, être un PDG impliqué, motivé et au plus près de ses équipes, c’est une force. Mais n’oublions pas : même Superman a besoin de repos de temps en temps.

Le Founder Mode, c’est comme un superpouvoir que l’on sort de temps à autre, pour des situations spécifiques. Car, entre nous, qui voudrait vraiment vivre 24/7 dans ce mode ultra-intense ? Peut-être que l’équilibre est la vraie clé, cette capacité à savoir quand raccrocher la cape et laisser ses équipes respirer un peu.

Mon Expérience en Mode « Founder » depuis 2007

Pour ma part, ça fait depuis 2007 que je suis en Founder Mode avec CD-MENTIEL… sans même le savoir !

Eh oui, il a fallu que les Américains nous inventent une expression pour ça, histoire de mettre un peu de marketing sur des valeurs qui, pour beaucoup d’entrepreneurs, coulent de source.

Avoir un business, c’est s’impliquer corps et âme, pour soi comme pour son équipe (et aussi pour l’URSAFF).

Cela dit, même en étant un bon chef d’orchestre, on n’a pas besoin d’avoir l’œil sur chaque détail. Laisser un peu de liberté à soi et aux autres, ça évite de tourner en rond et de rendre l’équipe folle.

Depuis le début, je vis ce « mode » sans compter les heures, jour et nuit, pour atteindre mes objectifs. Chacun vit son rythme, mais pour moi, le travail c’est aussi une passion ; alors le temps qui file, je le vois à peine.

Cet article ? Je l’écris d’abord pour moi (et là c’est 3h du mat’), parce que ça m’intéresse, puis pour vous, chers curieux nocturnes ou matinaux.

Il n’y a pas d’heure pour être passionné…

Cela dit, savoir couper et ralentir de temps en temps, c’est aussi essentiel.

Déconnecter, surtout quand on bosse dans le web, le contenu, la com’ ou le marketing, ça relève presque de l’art en 2024.

Mais on n’a qu’une vie, alors l’équilibre pro-perso, c’est pas du luxe, c’est une nécessité.

Bon courage à tous les super-fondateurs, qu’ils soient en costume ou en pyjama !

Gaël Roques, Créateur de CD-MENTIEL MAGAZINE, Rédacteur / Blogger

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