Quand on crée, on dérange : voici pourquoi

Depuis plus de 20 ans que je suis entrepreneur, une chose me frappe encore aujourd’hui : plus je suis dans l’action, plus je crée de nouveaux projets, et paradoxalement… moins mon entourage me suit. C’est un phénomène étrange et frustrant. Quand on monte un business, on espère un peu, au fond de nous, que notre cercle proche (famille, amis) nous soutienne, partage notre enthousiasme, ou simplement relaie nos projets. Mais ce n’est pas toujours le cas. Et avec le recul, j’ai envie d’en parler aujourd’hui, sans filtre.

Cheminer seul fait partie de la création. (Crédit photo IA : CD-MENTIEL Magazine)

Le rêve d’être soutenu… et la réalité

Quand on crée une entreprise, un site, une idée, il y a un élan, une énergie incroyable. On rêve que nos proches se disent : « Waouh, il ose, il crée, je vais partager son projet pour l’aider à le faire connaître ! »

Dans la réalité ?
Le silence.
L’indifférence.
Et parfois, pire encore : une forme de jalousie silencieuse, ou un jugement maladroit.

La vérité, c’est que créer n’est pas anodin.

Créer, c’est prendre des risques.
C’est investir du temps, parfois de l’argent, souvent beaucoup d’énergie émotionnelle.Et ce que beaucoup ne voient pas, c’est que derrière chaque projet, il y a une personne qui espère, qui doute, qui essaie.

Pourquoi ce manque de soutien ?

Avec le temps, j’ai compris plusieurs choses :

• « Il n’a pas besoin de nous » : comme je suis toujours en train de créer, certains pensent que je m’en sors sans aide. Erreur.

• La jalousie silencieuse : certains préfèrent ne pas soutenir parce qu’inconsciemment, ils se comparent, et préfèrent ne pas te voir réussir plus qu’eux.

• L’indifférence : parfois, les gens sont tout simplement absorbés par leur propre vie, et ton projet n’est pas leur priorité.

• Le scepticisme : « Encore une nouvelle idée ? Ça ne marchera pas. »
  (À ceux-là, j’ai envie de dire : et alors ? Je préfère tester 10 idées et trouver la bonne, plutôt que rester immobile.)

Le vrai moteur : l’action, pas la validation

Depuis toujours, je préfère « faire » plutôt que « attendre ».

Je sais créer un site, faire du marketing, référencer, communiquer. Alors quand j’ai une idée que je peux réaliser, je me lance !
Parfois, ça marche. Parfois, non. Mais chaque échec construit mon futur succès.

Être dans l’action, c’est accepter que tout ne marche pas du premier coup. C’est accepter de tester, de se planter, de recommencer.
Et tant pis si personne ne suit. Je crée pour avancer, pas pour plaire.

Le monde a changé : le piège des réseaux sociaux

Je vois aussi que les réseaux sociaux ont changé la donne. Avant, Facebook, Instagram étaient des outils de partage sincère.
Aujourd’hui en 2025, on préfère liker le post d’un inconnu qui se vend bien, plutôt que soutenir un ami qui fait vraiment quelque chose de concret.

C’est triste, mais c’est ainsi.
La hype passe avant l’expérience.
La forme passe avant le fond.
Et si tu n’as pas la bonne mise en scène, même ton propre entourage ne relaiera pas ton rêve.

Ce que je retiens après 20 ans d’entrepreneuriat

Après 20 ans, je retiens ceci :

• Créer est un acte courageux.

• Ne pas être soutenu est normal.

• Compter sur soi-même est vital.

• Tester, se planter, rebondir est la seule voie vers le succès.

• Le partage sincère est rare, mais il existe encore, alors chérissons-le.

Ce n’est pas parce que tu n’es pas applaudi que ton chemin est mauvais.
Ce n’est pas parce que ton entourage ne te soutient pas que ton idée n’est pas bonne.
Fais. Crée. Lance. Ose.
Ne cherche pas la validation.

Cherche ta vibration intérieure.

Pour conclure positivement…

Je finirai par te dire ceci :
Le monde appartient à ceux qui font.
Pas à ceux qui commentent.
Pas à ceux qui jugent.
Pas à ceux qui attendent.
À ceux qui OSENT.

Si tu as une idée, lance-la.
Si tu as un projet, construis-le.
Si tu veux un soutien sincère, commence par être ton premier supporter.
Les résultats viendront. Peut-être lentement, peut-être discrètement, mais ils viendront.

Et le plus beau dans tout ça ?
C’est que tu pourras dire :
« J’ai essayé. J’ai vécu. J’ai créé. »
Et rien que pour ça, tu auras déjà tout gagné.

Gaël Roques